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Exposition : Histoires d'écoles vues du chatelet-en-Brie

Panneau A

LA MAISON D’ECOLE

Malgré la loi Guizot les communes n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour acheter, louer ou entretenir une maison d’école: c’est-à-dire le bâtiment regroupant la salle de classe et le logement de l’enseignant.

 

PLAN DE SITUATION DE LA PREMIÈRE MAISON D’ÉCOLE EN 1833

En 1833, la maison d'école publique du Châtelet-en-Brie est une bâtisse vétuste, propriété du Bureau de Bienfaisance, louée à la commune. Jusqu'en 1842 elle accueille garçons et filles.

Courrier attestant l’existence d’une maison d’école recevant garçons et filles avant 1836, et les conditions dans lesquelles le jeune Lacour enseignait à ses débuts.

 

Courrier de Mr l’inspecteur de l’instruction primaire au Préfet de Seine et Marne du 26 septembre 1836

Extrait du courrier:

Fontainebleau le, 26 septembre 1836

…Le jeune Lacour est obligé de recevoir ses élèves dans la petite chambre où il couche, bien qu’il soit facile d’approprier la vaste salle où l’école s’est toujours faite jusqu’ici, et de disposer convenablement le logement de l’instituteur.

Les plaintes se succèdent…


Lettre du 29 septembre 1836 de l’Inspecteur primaire à Mr l’Inspecteur Spécial des Écoles primaires à Fontainebleau suite à un rapport de l’instituteur du Châtelet.

 

Extrait de la lettre:

"

 

Melun, 29 septembre 1836

Monsieur l’Inspecteur Spécial des Écoles primaires à Fontainebleau,

A votre passage au Châtelet, vous avez été à même de voir que l’école de cette commune n’était point à cette époque, entièrement terminée; les travaux de maçonnerie ne sont achevés que depuis fort peu de temps et l’intérêt de la santé des enfants que cette école est destinée à contenir exige que les plâtres soient entièrement secs avant qu’elle reçoive la destination qui lui est assignée.

 

 

Les plâtres ne sont pas secs…

 


Extrait du courrier du 7 janvier 1837 de Mr LACOUR, instituteur au Châtelet-en-Brie, à Mr le Préfet, se plaignant de la vétusté du mobilier.

Le Châtelet 7 janvier 1837

Monsieur le Préfet,

J’ai l’honneur de vous exposer que je suis dans la plus fâcheuse position par suite de la non exécution du mobilier de l’école. Je me suis servi en attendant de l’ancien, qui, à chaque instant craque, les enfants tombent ce qui cause du tumulte dans la classe. Cet état de choses ne peut que me faire grand tort; car la désertion commence à s’établir dans mon école à cause de cela.

Je vous en supplie Monsieur le Préfet, vous qui avez été jusqu’alors mon ange tutélaire, daignez ne pas m’oublier.

Vous obligerez infiniment celui qui a l’honneur d’être avec le plus profond respect, Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur.

L’inspecteur primaire écrit au juge de paix du châtelet

Le mobilier fait défaut


Extrait de la lettre du 16 janvier 1837

Melun 16 janvier 1837

Monsieur Feuillebois Juge de Paix au Châtelet

Je viens d’apprendre que quoique la maison d’école du Châtelet soit construite depuis quelque temps, et, que les travaux intérieurs en soient entièrement terminés, le mobilier de l’école n’est point encore posé, que peut-être même il n’est pas confectionné.

L’instituteur d’après l’avis que je viens de recevoir, serait réduit à se servir du mobilier de l’ancienne école dont les bancs et tables tombent de vétusté

Source: Archives Départementales de Seine-et-Marne – cote 1T45

1841: le conseil municipal constate.


"L’ ÉCOLE A DÉJA BESOIN DE TRAVAUX"

1834 – 1842

Une école publique accueille garçons et filles

Extrait de la Délibération du Conseil Municipal du 10 novembre 1841

… Monsieur le Maire a ensuite invité les conseillers présents à se transporter à la maison d’école pour y examiner différentes réparations à y faire.

Le conseil déférant à cette invitation s’est rendu à la maison d’école où étant, il a visité les objets à réparer et a reconnu que dans la pièce du rez-de-chaussée dite la salle d’étude, deux étais étaient nécessaires pour soutenir les poutres qui fléchissent, que l’ancien poële y étant tombant d’usure devait être remplacé, et que plusieurs grands carreaux aux croisées étaient cassés.

Le conseil rentrant dans la salle de ses délibérations à la mairie a été unanimement d’avis qu’il y avait nécessité de mettre deux étais dans la salle basse de l’école pour le soutien des poutres et qu’il sera pris des renseignements sur le prix coûtant (d’iceux), d’un poêle et des carreaux nécessaires, et qu’il fera faire un rapport au conseil par sieur(?) Dubois l’un de ses membres.

Fait et délibéré les dits jour et an que dessus et ont les membres présents signé après lecture.

( Archives communales du Châtelet-en-Brie )



UNE ECOLE PAUVRE DE VILLAGE

Cette gravure* illustre l’état d’une école rurale au XIXème siècle - salle de classe et chambre de l’instituteur se confondent.

* Source: Patrimoine de l’Éducation Nationale – Editions FLOHIC page 376